Athènes à Paris, Rencontres
Stéphanie Conte,
Ça a été « love at first sight »
Écrit par Julie-Anne Amiard
14 août 2024
On connait Stéphanie depuis des années pour la croiser, chaque été, au même endroit, au même moment. Amoureuse de la Grèce, elle nous parle de son coup de foudre pour le pays.
Raconte-nous la première fois que tu as découvert la Grèce.
J’ai découvert la Grèce en découvrant Spetses, en fait. C’est la première île que j’ai visitée. J’y suis allée rejoindre des amis et ça a été « love at first sight ». Je vais aussi régulièrement à Hydra, forcément, c’est à côté. J’aime ces îles pour leur côté sauvage.
Qu’est-ce qui t’a plu immédiatement sur cette île ?
J’avais lu le bouquin de Michel Déon, « Le balcon de Spetsai », un grand écrivain, un grand académicien et pour la légende, il a habité les 10 dernières années de sa vie entre l’Irlande et Spetses. J’aime le côté intellectuel de l’île, on y rencontre des gens hyper intéressants. Ce n’est pas du tout l’île où on fait la fête, où les bars s’enchainent. Ce n’est pas du tout l’esprit. Ils ont réussi à préserver tout le côté “Instagram”. Je suis un peu comme ça finalement, j’aime l’essentiel, je ne suis pas exubérante, même dans les fringues, je m’habille toujours pareil, en bleu marine, en noir, en gris… Je suis le contraire de Mykonos en fait !
Quelles sont tes adresses préférées sur l’île ?
Le Poseidonion, le soir, pour prendre un verre après la plage, je trouve ça canon. J’aime, le matin, lire le journal au Kafeneion de Dapia, j’aime Patralis, le restaurant de poissons, j’aime la Villa Martha pour Dimitris, j’aime diner chez Orloff, comme tout le monde j’imagine. J’aime Zogeria pour y avoir été pendant des années avec mon amoureux, c’est la plage où mes enfants ont grandi et Xylokeriza, plus sauvage encore.
(c) JAA
Parle-nous de tes bijoux. Fifilz, pourquoi ce nom ?
Fifi, c’était mon surnom quand j’étais petite et j’ai rajouté les initiales des prénoms de mes enfants. J’ai commencé à imaginer des bijoux par pur hasard, en fait. Il s’avère que je suis très amie avec la famille Cohen, ceux qui possèdent Merci et c’était à une période de ma vie où je me questionnais, j’ai décidé de faire des bijoux, ils ont été vendus chez eux et ça a décollé immédiatement. J’ai commencé par créer des petits gris-gris, des petits fils, et ensuite, la pièce iconique est née. J’étais partie à Lille, à Roubaix, où je suis tombée sur un stock d’épingles à nourrice et je me suis réapproprié l’objet. C’est finalement l’histoire d’une rencontre. Je crois beaucoup en ça, les rencontres.
Où peut-on trouver tes créations ?
Dans les concepts-stores, à Dubaï, chez Comptoir 102, en Suisse, chez Basil, à un moment j’étais au Bon Marché, pendant l’exposition Punk, il y a quelques années. Sinon, je vends essentiellement sur le web.
La Grèce influence-t-elle ta créativité ?
Oui, beaucoup. Quand j’imagine mes bijoux, je me pose et je fais le vide. A Paris, j’ai une vie hyper busy, hyper trépidante, la Grèce fait partie de ces endroits qui m’apaisent.
Sur quoi travailles-tu actuellement ?
Je travaille toujours sur l’iconique, le jonc Lee, dans différents matériaux et en beaucoup plus épais. Je le décline. Je veux en faire un classique, comme le Love ou le Clou de Cartier ou les menottes de Dinh Van.
Quel est ton vestiaire idéal pour l’été ?
Chemise blanche, shorts en jeans et Rondini le jour. Converses le soir, robes longues Celine, des Levis Vintage, des vieilles chemises que je traine depuis toujours.
Il n’est pas nécessaire de terminer l’interview par la traditionnelle question sur ta destination cet été ?
Non… On peut zapper la question, en effet !
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