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On ne présente plus Sarah Poniatowski-Lavoine, architecte d'intérieur, connue et reconnue dans le monde entier. Son style est un savant mélange d'associations de couleurs, de métissage, de savoir-faire traditionnel, d'artisanal... Véritable globe-trotteur, elle a souvent posé ses valises en Grèce, notamment à Spetses, où nous avons eu la chance de la croiser. Rencontre.
Vous êtes une amoureuse de la Grèce, Sarah ?
Oui, même si finalement, je ne la connais pas si bien que ça. J’y retourne cet été d’ailleurs. Je vais à Antiparos.
Quels sont les mots, quelles sont les images qui vous viennent en premier à l’esprit quand on évoque la Grèce ?
Franchement, ce sont toutes ces maisons blanches et bleues, cette douceur de vivre, tous ces arrondis, toute cette sensualité dans cette architecture. Il y a quelque chose de lumineux, d’apaisant, une grande simplicité aussi, dans les matériaux également, beaucoup de sobriété, de matières brutes, il y a un côté très brutaliste là-dedans. Il y a aussi un grand souci de protéger l’environnement, l’architecture se fond dans la nature. Ça fait rêver tout simplement !
Vous souvenez-vous de votre premier voyage en Grèce ?
J’étais enfant. Je l’ai découverte en bateau, en voilier. On partait souvent un mois sur ce voilier. Je devais avoir 8 ou 9 ans. La Grèce depuis la mer, c’est vraiment très beau. La terre est belle mais pour moi, le plus beau est sur l’eau. La mer est tellement belle. La Grèce finalement, ce n’est pas du tout les plages, au contraire, c’est l’inverse, être sur l’eau est exceptionnel.
Vous dites, dans votre livre, que vos parents vous ont appris à apprécier la beauté du monde et qu’ils vous ont appris à regarder.
Oui, je pense que c’est quelque chose que l’on apprend. Je pense que si j’ai cette curiosité, ce sens de l’observation, cette envie de toujours découvrir plus, de regarder vraiment les choses en profondeur, c’est parce que j’ai eu la chance d’avoir ça avec mes parents étant jeune. On voyageait beaucoup, on traînait partout, dans les musées, aux puces… Il faut se rendre compte de la chance qu’on a d’avoir accès à des chefs d’œuvre. J’habite près du Louvre, il n’y a pas une fois où je ne m’émerveille pas en traversant le pont entre la rive droite et la rive gauche. Quelle chance j’ai, qu’est-ce que c’est beau ! Le Grand Palais, le musée d’Orsay, les Tuileries, le Louvre avec un coucher de soleil derrière, c’est exceptionnel. Cet émerveillement, il ne faut pas le perdre.
Vous avez voyagé partout ou souvent quelque part ?
Un peu des deux. Ce qui me manque, c’est l’Amérique du Sud que je connais moins bien. J’ai été au Guatemala, je trouve Mexico City exceptionnelle, les couleurs sont très inspirantes. Je connais sinon très bien l’Afrique, je vais beaucoup au Maroc évidemment, Kenya, Namibie. Je connais aussi beaucoup l’Asie, Bali énormément, Java, la Thaïlande, la Birmanie certainement le plus beau pays du monde. Nous essayons au moins une fois par an de découvrir un nouveau pays, de faire un road trip avec les enfants. Toujours leur faire découvrir quelque chose qu’ils ne connaissent pas.
Tout cela a manifestement alimenté votre personnalité et influencé votre style ? La couleur tout particulièrement est sans doute l’âme de vos créations.
Oui, c’est très inspirant. Quand vous êtes dans le désert et que vous voyez ces dunes de sable à perte de vue, oranges, avec le coucher de soleil… Dans la nature, la couleur est folle. Le nombre de verts que vous trouvez dans un jardin, effectivement, je me nourris d’un ciel, de ses dégradés, d’un orage, la nature est une source d’inspiration infinie.
Athènes maintenant, quels sont vos souvenirs ?
La visite de l’Acropole en plein mois d’août ! Mais tous les parcours touristiques n’ont aucun intérêt en fait. Il n’y a pas mieux pour découvrir une ville que de le faire avec quelqu’un qui y vit. J’aimerais y retourner hors saison, au printemps, trois, quatre jours, tranquillement et prendre du temps. J’ai trouvé un côté très familial, très agréable à Athènes.
Abordons Spetses maintenant. Nous partageons des amis, des adresses en commun, vos créations font le décor de certains hôtels comme Yayaki. Comment avez-vous découvert l’île ?
Oui, c’est une grande fierté à chaque fois de retrouver mes créations chez d’autres. Savoir qu’elles voyagent. Au début, à Spetses, on allait à l’hôtel Poseidon et puis on a loué une maison. C’était un été où nous étions plusieurs à aller là-bas, nous sommes ensuite allés à Hydra. J’ai beaucoup aimé ces vacances, j’étais vraiment entourée de gens que j’aimais. Ce qui m’a vraiment marqué c’est ces petits bateaux de pêcheurs qu’on louait, ces petites barques en bois, on se baladait dans les criques, c’était exceptionnel. Ça fait beaucoup de bien en fait, c’est ça, la simplicité.
Vous avez le souvenir d’un objet, d’une fringue achetés en Grèce dont vous ne vous séparez pas ?
J’ai acheté dans une boutique à Spetses, une toute petite boutique vraiment locale, une tunique rayée, très simple et je vis avec tous les étés, ma fille me la pique un jour sur deux d’ailleurs.
Pour rester sur les fringues, quel est votre vestiaire idéal pour l’été ?
Le plus léger possible honnêtement, des belles sandales, des beaux accessoires car finalement c’est ce qui change tout, après c’est short en jeans, chemise blanche, une très belle ceinture, de belles sandales, des bijoux… Élégant mais simple, je ne suis absolument pas sophistiquée.
(c) Sarah Lavoine – JAA pour Paris/Athènes Magazine
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