Topologies, Contes d’Athènes,
Joanna Dunis

Si l’ouvrage est décrit comme un premier recueil sur le deuil d’un père, où les souvenirs sont réveillés par la mythologie et les paysages grecs, nous avons surtout retenu les mots, les émotions, le ressenti d’une Française à Athènes. Nous avons souligné des passages que nous aurions pu écrire, nous avons adoré les pages 16, 17, 18, entre autres, pour l’immersion dans la capitale. En voici quelques extraits.

“Athènes. Que dire ? Que raconter ? […] Que cette ville me rappelle aussi Tirana, Tel Aviv, les villes de la mer Noire mais qu’elle ne ressemble à aucune. […] Que j’ai honte de ne pas parler grec, que du coup je glousse bêtement quand on m’adresse la parole, que je devrais arrêter de glousser et apprendre plutôt quelques mots. […] Que je suis tombée amoureuse d’une Grecque magnifique au marché, qu’elle s’est arrêtée pour sentir un plant de basilic et qu’elle a souri comme on sourit quand on sent un plant de basilic, que derrière elle il y avait écrit en grand : “Are you sleepless , We are chaotic dreamers. […] Que le monsieur qui fait les travaux au rez-de-chaussée me salue d’un yia sas et que je réponds encore par le plus officiel Kalimera ou Kalispera selon l’heure. […] Que je ne prends que des douches glacées parce que j’oublie d’allumer le chauffe-eau. […] Que je tranche une bonne fois pour toutes : le freddo est meilleur. […] Que j’ai voulu faire la fière en traversant nonchalamment l’allée des bouchers dans le marché couvert et que j’ai failli rendre mon freddo quelques mètres avant la fin, que j’ai dû bousculer un vieux pour sortir de là…

Bref, des émotions, des réflexions que seuls ceux qui vivent Athènes peuvent comprendre et ressentir. On a adoré. Bonne lecture !

Topologies, Contes d’Athènes, de Joanna Dunis aux éditions Le Castor Astral – Poésie, 14 €. Disponible également à la librairie Lexikopoleio, Pagrati, Athènes.

(c) Paris/Athènes Magazine

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